« Depuis le mois de janvier, le prix du beurre se redresse, observe Benoît Rouyer, économiste au Cniel. En revanche, celui du prix de la poudre de lait écrémé se maintient à un niveau historiquement très bas. » À l’image de l’an dernier, les stocks d’intervention devraient continuer de peser sur le cours de la poudre maigre, alors que le prix du beurre dépasse déjà son niveau de l’an passé à la même époque (voir ci-dessous).
Collecte mondiale contrastée
Dans les deux principaux bassins exportateurs mondiaux, la collecte évolue en sens inverse. « En l’espace de dix mois, la production laitière s’est accrue d’un peu moins de 3 % en Europe », constate Benoît Rouyer. À l’inverse, la collecte néo-zélandaise marque le pas entre décembre 2017 et février 2018, affichant un recul de 3 %.
En France, la collecte poursuit son ascension depuis le mois d’août 2017. « Au cours des dernières semaines, elle a plutôt convergé avec le niveau de 2017 et devrait continuer à le faire au cours des prochaines semaines », relève l’économiste.
Recul du prix du lait en France
Selon l’enquête mensuelle de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache, toutes primes et toutes qualités confondues, intégrant le lait conventionnel, le bio et celui destiné à la fabrication d’AOP, était en moyenne de 339 €/1 000 l en janvier 2018, soit 4 € de moins qu’en décembre.
« Le pic printanier de collecte va tirer de façon saisonnière les prix vers le bas, prévient Benoît Rouyer. Mais une reprise sur le second semestre de 2018 constitue un scénario assez probable, sachant que l’ampleur de cette reprise restera modérée en raison des importants stocks d’intervention. »