« Depuis quelques semaines, les prix des produits laitiers sur le marché mondial sont légèrement orientés à la hausse », observe Benoît Rouyer, économiste au Cniel. La situation reste cependant contrastée. « Avant cette inflexion, le beurre était déjà à un niveau très élevé. En revanche, la poudre de lait écrémée était et reste encore à un niveau historiquement très bas. »

Baisse de la collecte en Nouvelle-Zélande

Pour l’économiste, cette tendance à la hausse des prix sur le marché mondial est à mettre en liaison avec le recul de la production laitière en Nouvelle-Zélande sur les mois de décembre et de janvier. « La sécheresse importante qui a sévi là-bas laisse à penser que la production laitière diminuera au cours premier semestre de 2018 », estime-t-il. A contrario, la production laitière européenne s’avère « très dynamique et devrait le rester au cours des prochains mois ».

En France, la collecte démarre l’année 2018 à un niveau supérieur à celui de 2017, avec une progression de l’ordre de 2 à 3 % sur les sept premières semaines.

Le prix du lait recule

Selon l’enquête mensuelle de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache, toutes primes et toutes qualités confondues, intégrant le lait conventionnel, bio et destiné à la fabrication d’AOP était en moyenne de 343 €/1 000 l en décembre 2017, soit 2 € de moins qu’en novembre dernier. Pour Benoît Rouyer, « ce prix occupe une position intermédiaire entre le point bas du printemps 2016 et les niveaux records atteints pendant l’année 2014 ».

V. Gu.