Avec une nette baisse par rapport à 2023 (–7,8 %), le rendement du blé s’est établi à 50,8 q/ha en France pour la récolte de 2024. Malgré une légère hausse des surfaces à 240 000 hectares contre 236 000 hectares l’année précédente, la production connaît son plus bas niveau depuis 1997, à 1,2 million de tonnes. C’est 6,5 % de moins qu’en 2023, et 14,6 % en dessous de la moyenne quinquennale de 2019-2023.

Les impacts des pluies incessantes du semis à la récolte sur la qualité varient beaucoup d’un territoire à l’autre. La teneur moyenne en protéines atteint 13,8 %. Concernant le poids spécifique (PS), les valeurs sont plus élevées dans le Sud et plus faibles dans la Région Centre. Au total, 29 % de la collecte présente un PS supérieur à 78 kg/hl, et 21 % inférieur à 72 kg/hl. Cette qualité pourrait fermer des marchés au blé dur français.
En Europe, la production atteint 7,2 millions de tonnes, en baisse de 2,8 % par rapport à la dernière campagne (7,4 millions de tonnes). Si la collecte chute en France et en Italie (3,3 millions de tonnes contre 3,8 millions de tonnes en 2023), elle progresse notamment en Espagne, Allemagne, Grèce, Bulgarie et Hongrie.
La production mondiale devrait bondir de 13 % par rapport à 2023, à 35,4 millions de tonnes, grâce à des collectes en hausse notamment aux États-Unis, au Canada, en Turquie et en Russie. La qualité du grain pourrait subir les conséquences des pluies en fin de cycle. Dans ce contexte de surfaces en hausse et de rendements globalement corrects à bons pour plusieurs grands producteurs, la collecte mondiale est estimée supérieure à la consommation, pour la première fois en cinq ans. Ce qui se traduit par une tendance plutôt baissière des marchés.