Selon les prévisions d’Agreste arrêtées au 1er novembre 2024, la production française de melons est estimée à 301 000 tonnes pour la campagne de 2024, en baisse de 9 900 tonnes par rapport à 2023 (–3 %). Les rendements sont dans tous les bassins inférieurs à ceux de 2023. La production de melons recule plus fortement dans les bassins du Centre-Ouest et du Sud-Ouest (–6 %).

La production nationale reste « toutefois supérieure de 8 % à la moyenne quinquennale, avec une évolution positive sur l’ensemble des principaux bassins de production », souligne le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans sa lettre d'Infos rapides datée du 29 novembre 2024. Les surfaces implantées elles seraient en légère augmentation, de 1 % sur un an, à 12 900 hectares, ce qui vient compenser la baisse constatée l’an dernier dans la même proportion.

La production retardée au-delà de la mi-juillet

Le manque d’ensoleillement et la fraîcheur du printemps ont retardé la maturation des fruits. La campagne de 2024 s’est ainsi caractérisée par un retard dans la production. En juillet, les volumes ont progressé après un mois de juin caractérisé par une production particulièrement faible. La demande n’était alors pas très active et les prix inférieurs, pour le même mois, à ceux de 2023 (–14 %) et de la moyenne quinquennale (–6 %).

« En août, avec une demande plus présente en début de mois en raison de conditions météo plus favorables et de moindres disponibilités qu’en juillet, les prix sont fermes et bien orientés. En septembre, l’offre reste présente mais la demande est faible compte tenu des conditions météorologiques automnales, et les prix se replient au-dessous de la moyenne quinquennale (–16 %) », observe Agreste.

Entre janvier et septembre 2024, les exportations ont représenté 31 200 tonnes, en baisse de 7 % par rapport à la même période l’an dernier, tandis que les importations se sont élevées à 121 400 tonnes, en baisse de 2 %.