Les surfaces implantées en concombre pour la campagne de 2024 seraient en baisse de 1 % en France sur un an, à 1 034 hectares (ha), relève Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’Infos rapides publiée le 28 juin 2024. Elles seraient toutefois supérieures de 2 % à sa moyenne quinquennale 2019-2023. La baisse sur un an serait imputable à une réduction des surfaces sous serre dans les Pays de la Loire.
Des rendements en hausse
La production française de concombres est estimée à 178 400 tonnes en 2024, soit un supplément de 6 600 tonnes par rapport à 2023. Elle augmenterait ainsi de 4 % sur un an et de 1 % par rapport à la moyenne quinquennale.

La hausse sur un an est particulièrement marquée dans le bassin du Centre-Ouest en production sous serre et, dans une moindre mesure, dans le bassin Sud-Est, en raison d’une amélioration des rendements.
Le mois de juin devrait connaître une baisse traditionnelle de la production par rapport à mai, car il correspond à une période de plantation des secondes cultures de concombres dans les serres. Mais cette baisse serait plus marquée cette année en raison de la météorologie maussade du printemps dans le bassin Centre-Ouest, qui a ralenti le développement végétatif et soumis la production à une forte pression parasitaire et sanitaire.
Un marché déséquilibré par la météo
En février, l’origine française étant recherchée par les centrales d’achat, les cours étaient fermes, et ce malgré une présence marquée des produits espagnols sur le marché. En mars, les concombres de petit calibre étaient majoritaires en raison du manque de soleil. Avec une offre espagnole toujours présente, les cours s’orientaient alors à la baisse.
En avril, le marché s’est déséquilibré au fil du mois avec une offre plus importante et une demande modérée par la fraîcheur des températures.
Le marché restait compliqué au début de mai, l’offre étant élevée face à une demande toujours en berne. Ensuite, les arrachages et le manque de luminosité ont retardé les entrées en production, limitant les volumes disponibles, et permettant de revaloriser les cours sensiblement.

Au total, les prix ont été supérieurs de 53 % à ceux de mai 2023, mois qui avait été caractérisé par des prix particulièrement faibles, et de 29 % à ceux de la moyenne de 2019 à 2023 pour un mois de mai.