Dans son bulletin Mars sur le suivi des cultures en Europe publié le 23 octobre 2023, la Commission européenne a revu à la baisse ses prévisions de rendement pour le maïs grain à 71,3 q/ha et le tournesol à 21,0 q/ha, dans l’Union européenne. Cela est principalement dû à une dégradation des perspectives en Hongrie, Roumanie, Bulgarie et Grèce où se sont cumulés températures élevées et déficit pluviométrique important durant la première moitié de l’automne.
Record de températures moyennes quotidiennes
Entre le 1er septembre et le 15 octobre 2023, les températures moyennes quotidiennes ont été les plus élevées des relevés de la Commission européenne (depuis 1991) dans la plupart des États membres. Dans la moitié nord de l’Europe, les températures douces et les conditions d’humidité du sol ont été favorables au développement des cultures d’été, le mercure n’ayant pas atteint des niveaux critiques, ainsi qu’aux semis des cultures d’hiver.
Dans la moitié sud, les températures ont été plus élevées. En Slovénie, Croatie et dans certaines régions de l’Ukraine, les sols secs et durs ont impacté les semis et la levée des cultures d’hiver, en particulier le colza.
Pour la fin du mois d’octobre, la Commission prévoit des conditions humides pour la majeure partie de l’Europe. « Le système dépressionnaire apporte des conditions automnales plus fraîches avec de fortes pluies et des vents forts se déplaçant sur la péninsule Ibérique et vers l’ouest et le sud de l’Europe, tandis que la chaleur s’accumule sur les Balkans et la région environnante », indique-t-elle.
En France, des conditions favorables au maïs et aux semis d’automne
En France, les conditions chaudes ont été bénéfiques pour le remplissage des grains du maïs et du soja. Selon le bulletin Mars, plus de 75 % du maïs grain a été récolté à la même date. Les prévisions de rendements ont peu changé sur un mois, et restent nettement supérieures à 2022 et à la moyenne quinquennale, à 93,6 q/ha. « La récolte a été plus précoce que les années précédentes dans les régions sud, tandis que certains retards ont été enregistrés dans le nord en raison de conditions météo défavorables », souligne la Commission.
Les conditions météorologiques dans le nord de l’Hexagone ont été bénéfiques pour les semis du colza. « Des températures plus élevées que d’habitude et des conditions d’humidité du sol adéquates ont été favorables au développement précoce des plantes », note la Commission européenne. Les semis des cultures d’hiver se déroulent « comme prévu ou avec un léger retard », estime-t-elle.