Trop, c’est trop ! Angélique Lassonnery a jeté l’éponge. En onze mois d’intervalle, deux prélèvements dans l’environnement de son élevage de poules pondeuses de plein air se sont révélés positifs. Sans aucune analyse ni sur les poules ni sur les œufs, elle a dû par deux fois abattre ses 700 poules. Dont une fois à la ferme « car aucun abattoir ne veut s’embêter pour si peu d’animaux », précise l’ancienne paysanne du Rhône. Elle n’a touché aucune indemnité « car il faut pour cela adhérer à une charte supposant des aménagements impossibles pour les petits élevages ».
Avec elle, une vingtaine de paysans de la Confédération paysanne Auvergne-Rhône-Alpes ont occupé la DDPP du Rhône, le 28 février. Dénonçant l’impact moral et financier d’une réglementation « inadaptée aux élevages de plein air », le syndicat réclame notamment que les prélèvements positifs soient confirmés par une contre-analyse. Autorisées jusqu’en 2018, les contre-analyses de ce genre permettaient de sauver 40 % des élevages, selon la Confédération paysanne, qui a obtenu une entrevue avec le préfet le 2 mars.