Dans un communiqué commun, la Confédération paysanne et le Modef réclament que « seuls les animaux affectés par le virus (grippe aviaire) soient abattus (foyers) et que les abattages soient organisés sur site (l’élevage) car le transport des animaux positifs vers les abattoirs réquisitionnés est une véritable aberration sanitaire ».
Le 29 décembre 2020 le ministère de l’Agriculturea pris un arrêté étendant le périmètre dans lequel un abattage préventif peut être ordonné dans une zone de trois kilomètres autour d’un foyer contaminé par l’influenza aviaire (communément appelée grippe aviaire). Il concerne une centaine de communes dans la zone la plus touchée, essentiellement dans le sud des Landes, en Chalosse, mais aussi dans le Béarn (Pyrénées-Atlantiques).
> À lire aussi : Douze élevages français touchés par la grippe aviaire (30/12/2020)
Une gestion qui « pèse » sur le « moral » et sur les contribuables
« Abattre des animaux sains pour créer des barrières sanitaires qui ne tiennent que provisoirement représente un coût économique et financier faramineux. Cette gestion pèse également sur le moral des producteurs et productrices qui voient les crises s’enchaîner avec toujours le même scénario », soulignent les deux syndicats.
« Les contribuables n’ont pas à supporter la facture des erreurs d’une filière qui n’a tiré aucune leçon des deux précédentes épizooties », lors des hivers 2015-2016 et 2016-2017, ajoutent-ils.
D’autres actions à venir ?
La Confédération paysanne et le Modef demandent aussi de ne pas recourir à l’abattage systématique « quand les palmipèdes sont porteurs sains (animaux résistant à la maladie) ». Ils estiment que l’exploitant devrait pouvoir décider de continuer à élever ses animaux « jusqu’en fin de cycle sur sa ferme avec mesures de biosécurité adéquates ».
« Si nos demandes de bon sens ne sont pas prises en considération, nos deux organisations se réservent la possibilité de passer à d’autres formes d’action, en résistance à ces abattages préventifs massifs d’animaux sains aussi inefficaces sanitairement qu’inacceptables moralement », concluent-ils.