Les réflexions sur la gestion des risques lors du Conseil supérieur de l’orientation (CSO) du 14 mars dernier n’ont pas rassuré la Confédération paysanne. Pour elle, la première prévention des risques consisterait à payer à dans les temps les MAEC et les aides bio !
Plutôt un fonds de mutualisation
La Conf’ se méfie du soutien de l’État au développement de l’assurance climatique privée : « Des montants importants du second pilier de la Pac serviraient à renflouer les caisses d’assurance au lieu de soutenir directement les paysans et de financer la prévention des systèmes de production. Certaines aides à l’installation ou à l’investissement seraient même conditionnées à la souscription d’assurances. Un fonds de mutualisation professionnel, encadré par l’État, devrait être abondé par l’ensemble des filières de la production à la distribution pour subvenir aux situations de crises exceptionnelles », préconise-t-elle dans un communiqué diffus ce 16 mars 2017.
Stéphane Le Foll avait rappelé dans un communiqué à l’issue de ce même CSO que « la résilience des exploitations est un enjeu majeur dans un contexte de multiplication des aléas ». Une étude sur la faisabilité de l’épargne de précaution sera faite par le CGAAER. Le ministre avait enjoint le CSO de travailler sur une « stratégie globale de gestion des risques, intégrant l’information, la prévention et l’indemnisation ».