. Ces structures enregistreraient une baisse de 30 % de leur résultat courant par UMO.
Sécheresse, hausse des charges et baisse des aides
L’Institut de l’élevage estime le surcoût net lié à la sécheresse de 2018 entre 14 à 45 €/UGB (aides des Régions, du comité national de gestion des risques, etc. déduites). Les charges de structure augmentent aussi (+18 % sur le carburant).
L’impact de la baisse des aides entre 2017 et 2018 n’est pas négligeable. Avec la convergence, les aides découplées auraient diminué de 0,1 à 6 % selon les systèmes et les aides aux bovins allaitants (ABA) de 4,7 % entre 2017 et 2018.
Les cultures compensent
Seuls les systèmes allaitants produisant également des cultures maintiennent, voire augmentent leur résultat courant, en raison de la hausse du prix des céréales. En système « naisseurs et cultures », le résultat courant par UMO augmenterait de 6 % pour atteindre 19 500 € et 29 200 € en système « naisseurs engraisseurs de jeunes bovins et cultures », soit +14 %.
L’échantillon de l’Institut de l’élevage comporte 241 exploitations segmentées selon 6 systèmes : « naisseurs extensifs », « naisseurs intensifs », « naisseurs et cultures », « naisseurs engraisseurs de veaux sous la mère », « naisseurs engraisseurs de jeunes bovins », et enfin « naisseurs engraisseurs de jeunes bovins et cultures ». Les exploitations étudiées, issues des réseaux d’élevages suivis par l’Institut, sont d’une dimension supérieure à la moyenne et ont de meilleurs résultats techniques et économiques.
Sur le long terme, en moyenne sur une dizaine d’années, les élevages naisseurs atteignent péniblement les 20 000 € de résultat courant par UMO. L’Institut de l’élevage pointe du doigt les systèmes « diversifiés », cumulant des productions animales et végétales, qui permettraient aux exploitants de dégager de meilleurs revenus.
(1) Résultat courant = produits d’exploitation (ventes + aides) – charges opérationnelles et de structure – amortissements – frais financiers –- MSA exploitant.