Les colzas récoltés en 2023 sont de bonne qualité. C’est ce que confirment les résultats de l’enquête réalisée par Terres Inovia pour l’interprofession.

« Les conditions climatiques en fin de cycle ont permis d’obtenir une teneur en huile conforme à la normale, en léger retrait par rapport à l’excellente année 2022, et une très bonne teneur en protéines sur matière sèche déshuilée », indiquent Terres Inovia et Terres Univia dans leur bilan.

Teneur en huile plus élevée sur la façade atlantique

La teneur en huile moyenne se chiffre à 43,3 % aux normes, légèrement en dessous de la moyenne quinquennale (43,5 %). « La quasi-totalité des échantillons respecte ainsi la norme de commercialisation de 40 % d’huile (98 % des échantillons contre 99 % en 2022) », soulignent-ils.

Terres Inovia et Terres Univia précisent que « cette année, les bassins les plus septentrionaux, en particulier la façade atlantique (43,8 %), affichent des teneurs en huile sensiblement supérieures au bassin sud (42,6 %). Cela peut s’expliquer par un niveau de rayonnement pendant le remplissage plus élevé dans ces bassins tout en ayant des températures relativement fraîches n’ayant pas limité la durée de remplissage. »

26 % des échantillons au-delà de 2 % d’impuretés

La teneur moyenne en protéines s’élève à 38,9 % de matière sèche délipidée (MSD), en ligne avec la moyenne quinquennale (38,8 % MSD). Cet indicateur reflète la teneur en protéines des tourteaux. « La façade atlantique et le bassin sud se distinguent par une teneur en protéines plus élevée, traduisant l’effet des températures douces pendant l’hiver sur la disponibilité en azote », ajoutent les organismes.

En 2023, le taux d’impureté s’établit à 1,7 % en moyenne. Un chiffre plus élevé que les années précédentes (1,1 % en 2022, 1,5 % en 2021 et 2020). « La présence d’adventices et un retour des pluies à la récolte dans les régions septentrionales ont induit une proportion importante d’échantillons dont la teneur en impuretés dépasse la norme de commercialisation fixée à 2 % (26 % des échantillons) », indiquent Terres Inovia et Terres Univia.

Stabilisation des surfaces

En 2022-2023, 1,35 million d’hectares de colza avaient été cultivés en France, avec un rendement moyen de 31,7 q/ha, légèrement inférieur à la moyenne quinquennale. En 2023-2024, les surfaces s’établiraient, selon les dernières estimations, à 1,34 million d’hectares. « Après avoir chuté de 2019 à 2021 puis augmenté en 2022 et 2023, elles se stabilisent en 2024 et sont ainsi en forte hausse par rapport à la moyenne de 2019 à 2023 (+ 15,8 %) », précise le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans sa note de février 2024.

Hélène Parisot