L’université de Lorraine travaille sur les signaux volatils émis par les plantes attaquées par certains ravageurs pour éliminer ces derniers ou avertir d’autres cultures adjacentes d’un danger. « Deux plantes de la même espèce ou d’espèces différentes peuvent communiquer entre elles », explique Christophe Robin, directeur du Laboratoire agronomie et environnement. Ainsi, une légumineuse ou une brassicacée émet des composés organiques volatils (COV) qui peuvent être reconnus par le colza. Celui-ci peut alors activer sa capacité à se défendre, voire à mobiliser des auxiliaires pour lutter contre ses ravageurs.
Différents ravageurs
Après des tests en conditions contrôlées, des essais sont prévus au champ pour lutter contre le charançon du bourgeon terminal, les altises et les méligèthes. L’objectif premier est de lui associer les espèces pertinentes qui émettent des COV. « Si, en conditions contrôlées, des résultats significatifs peuvent être observés, en plein champ c’est beaucoup plus compliqué. » Plusieurs questions se posent : quelle est la distance optimale à respecter entre les espèces émettrices et réceptrices pour que cela fonctionne ? Pendant combien de temps la culture va-t-elle réagir aux signaux envoyés par la légumineuse ? etc.
Chantal Urvoy