La chaleur qui s’est installée sur la France depuis la fin de mai a duré tout au long du mois de juin. Et tout particulièrement sur une grande moitié nord de l’Hexagone, relève Météo-France dans son bilan climatique publié le 30 juin 2023. Ainsi, juin 2023 est le deuxième mois de juin les plus chauds depuis 1900. Du côté des orages, les épisodes ont été nombreux et localement violents durant tout le mois de juin, particulièrement sur le sud du pays. Juin 2023 se classe au deuxième rang des mois de juin les plus foudroyés depuis 1997, derrière juin 2022, avec deux fois plus d’impacts de foudre que la moyenne (1).

Un soleil quasi omniprésent

Dans la continuité de la seconde quinzaine de mai, le soleil a brillé très généreusement sur la moitié nord du pays tandis que des épisodes pluvio-orageux localement violents se sont succédé sur les régions du Sud. Du 18 au 22 juin, les orages ont été accompagnés par endroits de pluies torrentielles, de fortes chutes de grêle et de violentes rafales et ont provoqué localement des inondations.

L’ensoleillement a été remarquable sur le nord de l’Hexagone où de nombreux records sur la période 1991-2023 sont d’ores et déjà battus. L’excédent atteint 20 à 50 % sur la zone qui s’étend de la Bretagne et des Pays de la Loire aux frontières du Nord et du Nord-Est. En revanche, l’ensoleillement a été proche des valeurs de saison sur la moitié sud du pays, voire légèrement déficitaire du sud de l’Aquitaine à la Région Paca et en Corse.

Ainsi, à ce jour, le soleil a brillé 313 heures à Lorient (Morbihan) et 345 heures à Strasbourg (Bas-Rhin), mais 246 heures à Nîmes (Gard) et seulement 182 heures à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).

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Une chaleur généralisée

La chaleur qui s’est installée sur la France depuis la fin de mai a perduré tout au long du mois, tout particulièrement sur une grande moitié nord de l’Hexagone. Après un début de mois assez frais, la Corse a subi un pic de forte chaleur du 20 au 22 avec des maximales atteignant 35 à 40°C sur la façade ouest de l’île.

Les températures, tant minimales que maximales sont restées au fil du mois très douces sur l’ensemble de la France sans toutefois que le pays ne connaisse de véritable vague de chaleur. Elles ont été en moyenne 1 à 3°C au-dessus des normales de la côte aquitaine au golfe du Lion et au nord des Alpes et 2 à 4°C au-dessus sur la moitié nord de l’Hexagone. Elles ont été plus proches des normales sur la Région Paca et la Corse où le début de mois a été parfois un peu frais pour la saison avant que le mercure ne grimpe 2 à 6°C au-dessus des normales à la suite des remontées très chaudes du Maghreb portées par le sirocco.

À l’échelle de la France et du mois, la température moyenne, supérieure à 21°C, devrait être supérieure à la normale de plus de 2,5°C, classant juin 2023 au deuxième rang des mois de juin les plus chauds sur la période 1900-2023 derrière juin 2003, avec +3,5 °C. Sur le quart nord-ouest, ce mois de juin devrait même se classer au premier rang.

Une pluviométrie très contrastée

Les précipitations ont été excédentaires sur une grande partie du pays suite à des pluies orageuses très abondantes, voire parfois diluviennes. Les cumuls ont généralement atteint une fois et demie à deux fois la normale sur la moitié sud et la Corse ainsi que de l’est du Centre-Val de Loire à la Champagne-Ardenne et plus localement sur l’est des Pays de la Loire et de la Normandie.

En revanche, ils ont été souvent déficitaires de 20 à 60 % des Hauts-de-France à l’Île-de-France, du Cotentin à la Bretagne et à la Vendée, de l’Alsace et de la Lorraine au nord du Massif central et des Alpes ainsi que très localement sur le Languedoc-Roussillon, la région niçoise et le nord-ouest de la Corse. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie devrait être proche de la normale, mais cela cache une situation très contrastée selon les territoires.

(1) Selon les prévisions de Météo-France au 28 juin 2023.