Météo-France envisage un printemps chaud et assez sec pour les trois prochains mois (de mai à juillet 2021). Plus précisément, ses modèles de prévisions climatiques à long terme estiment plus probable d’enregistrer des températures moyennes supérieures aux normales de saison sur la large moitié sud de la France.

 

Ils ne se prononcent pas sur les régions du Nord-Ouest et du littoral de la Manche. Pour les précipitations, les modèles envisagent des conditions plus sèches que les normales sur toute la France.

 

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Une moyenne sur trois mois

Ces augures s’expliquent par l’évolution habituelle des climats tempérés aux latitudes de l’Europe de l’Ouest. Climatologue à Météo-France, Pierre Etchevers explique que les conditions anticycloniques devraient être majoritaires sur la France. Ce qu’il se refuse à résumer par un simple « il fera chaud et sec ».

 

L’évolution envisagée est une moyenne sur trois mois dont la fiabilité est plus modeste pour les mois d’été que d’hiver, surtout à cette saison dans une région tempérée. Mais cette tendance sera prise en compte dans les alertes à venir sur le niveau des nappes et des eaux de surface.

 

© Météo-France
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© Météo-France
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Le scénario le plus probable

Ce scénario est une prévision climatique, basée sur les modèles à l’échelle du continent, et pas une prévision météorologique détaillée à dix jours. Elles ne permettent pas de prévoir à si long terme les canicules ou les vagues de froid.

 

« À Météo-France, nous faisons tourner 51 prévisions à partir de paramètres atmosphériques ou océaniques mais aussi d’événements connus comme l’extension de la banquise par exemple. Nous avons aussi accès aux données partagées par une dizaine de centres météo dans le monde. Leurs conclusions s’ajoutent à notre expérience pour nous permettre d’accorder notre confiance à ce scénario plus chaud et plus sec », explique Pierre Etchevers.

 

Mais ça reste un synopsis basé sur des probabilités : « C’est le scénario auquel on croit le plus. Pour trancher sur sa fiabilité, je dirais qu’on est plus proche de 5 sur 10 plutôt que de 9 sur 10 », avance Pierre Etchevers.