1. Choisir la localisation

    Le lieu d’implantation d’un distributeur automatique se raisonne en premier lieu en fonction de l’accessibilité du site et de la fréquence de passage. La distance le séparant de l’exploitation a aussi son importance car il s’agira d’assurer l’approvisionnement très régulièrement. Une étude de marché est conseillée pour cibler le potentiel de clientèle et situer la concurrence.

    Si le projet est sur un terrain privé, il faudra prévoir le dépôt de permis de construire ou d’une déclaration de travaux, et le changement de destination du bâtiment le cas échéant. Pour une implantation sur le domaine public, il sera nécessaire de contacter la collectivité concernée. Il est conseillé d’abriter le distributeur, et donc les clients, de la pluie et du soleil.

    Un accès à l’électricité, à l'internet, éventuellement à l’eau est indispensable. Le paiement en carte bleue est le moyen de paiement le plus utilisé par la clientèle cible, il est donc fortement conseillé d’équiper ses casiers de ce mode de règlement. L’accès en voiture doit être facile et sécurisé avec la possibilité de créer des places de parking. Le lieu d’implantation doit être sûr, peu sujet au vandalisme et protégé. Il est préférable que le bâtiment soit fermé durant la nuit. Des caméras de surveillance pourront être installées.

    L’aménagement du local pourra permettre d’apposer des affiches, photos décrivant l’exploitation mais aussi d’informer les consommateurs sur le fonctionnement des casiers. À l’extérieur, deux panneaux peuvent être posés, sur les terrains privés, dans un périmètre de 5 km du distributeur et d’une taille maximale de 1,5 m².

  2. Approvisionner très régulièrement

    Le grand avantage du système de vente par distributeur automatique réside dans l’extension des horaires d’ouverture par rapport à un magasin classique. Pouvoir trouver des produits frais et locaux à toute heure de la journée et tous les jours satisfait les consommateurs mais crée aussi des astreintes nouvelles pour les producteurs. Ceux-ci devront, de fait, prévoir une à deux heures par jour pour l’approvisionnement du distributeur. Attention, les pics de forte demande sont souvent les soirs et les week-ends. Cette astreinte quotidienne sept jours sur sept ne doit pas être négligée car la clientèle peut très vite délaisser le distributeur en cas de rupture de stock ou de manque de fraîcheur des produits.

    Le producteur doit intégrer à son organisation le temps de trajet entre l’exploitation et le site ainsi que le temps nécessaire pour régler des dysfonctionnements ponctuels : répondre à l’appel d’un client en cas de dysfonctionnement d’un casier, consulter le service après-vente en cas de panne, régler des problèmes de transaction avec la banque. Si le site est éloigné de la ferme, il peut être judicieux de prévoir un lieu de stockage des produits pour pouvoir assurer plus facilement un approvisionnement régulier, car c’est une des clés de voûte du système.

  3. Définir sa gamme de produits en amont

    Le nombre de références, leur saisonnalité, leur conditionnement devront être définis en amont de l’installation des casiers et conditionnent l’attrait des clients. Le type de casier pourra ainsi être adapté en fonction des besoins, casiers réfrigérés, climatisés ou à température ambiante. Les produits proposés à la vente peuvent être ceux de l’exploitation mais aussi ceux d’autres producteurs en achat revente ou dépôt-vente (activités commerciales). Dans le cas des produits frais, il faudra veiller à la fraîcheur des produits et aux dates limites de consommation (DLC).

D’après le forum diversification organisé par la chambre d’agriculture de l’Allier, le 21 novembre 2022 à Moulins.