«Jusqu’en 2011, nous passions beaucoup de temps à nettoyer les mamelles de nos vaches, car elles arrivaient régulièrement pleines de boue des pâturages. Pour gagner en confort de travail et en temps de traite, nous avons aménagé deux chemins d’accès au bâtiment », explique Daniel Vignon, un des deux associés du Gaec de Roche Rousse à Saint-Martin-en-Vercors, dans la Drôme.

Le premier chemin se trouve autour du bâtiment d’élevage. « Plusieurs chargements de cailloux ont été nécessaires pour le rendre praticable et propre », poursuit-il. Le deuxième, de 200 mètres de long, donne l’accès à plusieurs pâtures. Des travaux, à l’aide d’une pelleteuse, ont été nécessaires pour le niveler. Puis, des cailloux ont été disposés pour le stabiliser. La partie située à l’arrière du bâtiment a également été recouverte d’un mélange de goudron concassé, issu de chantiers de fraisage de route. Un matériau que l’éleveur juge plus économique que le béton : « C’est une bonne alternative pour ceux qui veulent garder des abords de bâtiment propres. » Les associés ont exigé une largeur de 3 mètres pour ce chemin, « afin de pouvoir, si besoin, passer avec un tracteur ».

Au total, les travaux ont duré une quinzaine de jours. Les éleveurs se disent très satisfaits de ces aménagements, même si la pente de 20 % sur la partie qui mène aux différents parcs de pâturage entraîne certains inconvénients. « Elle est un peu trop caillouteuse pour les vaches, explique Daniel. Nous réfléchissons à l’améliorer en recouvrant le chemin de goudron concassé, ou en l’enherbant, car casser la pente serait trop coûteux en terrassement. »

Acheminer aussi l’eau

Les associés ont profité de ces travaux pour enterrer des tuyaux, afin d’acheminer l’eau vers trois parcs. « Cela nous a fait gagner beaucoup de temps, confie l’éleveur. Nous n’avons plus à faire des va-et-vient avec la tonne à eau, pour assurer l’abreuvement des vaches. Désormais, tout est automatisé. » Malgré la forte pente du terrain, ils n’ont pas eu besoin d’acheter de pompe. « La pression est telle que l’eau monte facilement », indique-t-il.

L’investissement global, comprenant l’ensemble des aménagements, s’élève à 12 000 euros. « C‘ est un coût non négligeable mais nécessaire, estime Daniel. Lorsque l’on travaille en fromagerie, l’hygiène doit être irréprochable. La boue est proscrite, que ce soit sur les vêtements ou sur les mamelles des vaches. Soigner les abords de bâtiment et les accès aux pâtures s’avère donc très utile ! »