« Jamais il n’aura fait aussi chaud depuis cet automne, constate Arvalis dans les Hauts-de-France. Les céréales, désormais vernalisées, n’échappent pas à cette règle, et, de moins en moins freinées par la durée du jour, accélèrent leur développement. » À l’échelle nationale, ce phénomène est également bien visible !

Au 4 mars 2024, 14 % des blés tendres, 25 % des blés durs et 12 % des orges d’hiver ont atteint le stade épi 1 cm, contre respectivement 10 %, 12 % et 7 % en 2023, et 9 %, 18 % et 6 % en moyenne sur les cinq dernières années. C’est le constat que dresse Céré’Obs, l’observatoire de l’état des cultures de FranceAgriMer. Le stade épi 1 cm débutait pour 1 % des orges de printemps à cette date, contre 0 % en 2023 et en moyenne quinquennale.

Avec cette douceur hivernale, « malgré un lessivage très important lié aux quantités de pluies records, la minéralisation elle aussi, est record, et amène à un premier horizon chargé en azote nitrique et ammoniacal… Certes, la partie ammoniacale n’est pas totalement utilisable, mais dans l’ensemble, les céréales et en particulier le blé, ont accès à de l’azote frais et particulièrement disponible », souligne également Arvalis.

Retard toujours marqué au tallage en blé dur et orge de printemps

En revanche, le retard est toujours marqué au semis, à la levée et au tallage pour les blés durs et orges de printemps. Au 4 mars, les semis étaient réalisés à 92 % pour le blé dur et 28 % pour les orges de printemps, contre respectivement 98 % et 96 % en 2023 et 98 et 71 % en moyenne quinquennale.

92 % des blés durs et 22 % des orges de printemps semés avaient levé, contre 97 % et 35 % en 2023 et 96 et 24 % sur la moyenne quinquennale. Enfin, 81 % des blés durs et 12 % des orges de printemps avaient débuté leur tallage, contre 96 et 20 % en 2023 et 91 et 14 % en moyenne quinquennale.

L’état des cultures reste globalement dégradé par rapport à 2023, mais stable par rapport à la semaine passée pour l’ensemble des céréales à paille.