La production céréalière mondiale en 2022 a été relevée de 8,3 millions de tonnes en janvier. Elle est dorénavant prévue à 2 765 millions de tonnes. Elle reste néanmoins inférieure de 1,7 % par rapport à l'année précédente. La raison de la hausse de production attendue ? Les récoltes de blé qui s'annoncent abondantes en Australie et en Russie.
Même si la conjoncture actuelle semble positive, l'organisation onusienne ternit le tableau avec l'annonce d'un "resserrement" de l'offre céréalière en 2022-2023.
Perspectives de l'offre céréalière
Pour 2023, la majeure partie des semis de blé d’hiver ont été faits dans l’hémisphère Nord. L'organisation onusienne considère que les superficies cultivées en blé d'hiver vont s'accroître dans cette région, notamment en raison de la hausse des prix du blé. À cela s'ajoutent les prix des engrais élevés. Ce constat pourrait entraîner une baisse d'utilisation des intrants par les producteurs et donc, affecter négativement les rendements.
Les prédictions ne s'arrêtent pas là. La faiblesse des prix intérieurs pourrait conduire à une légère réduction des semis de blé en Russie, le premier exportateur mondial. La guerre en Ukraine apporte son lot de difficultés et devrait affecter les superficies plantées en blé d'hiver en les diminuant de 40 %.
Dans l'hémisphère Sud, le scénario se gâte avec de faibles niveaux d’humidité des sols en Argentine affectant les semis de maïs précoce. Par conséquent, la FAO prévoit une légère baisse de la superficie totale de maïs en 2023.
Les prévisions de la production mondiale de riz ont été révisées à la baisse. L'organisation prévoit une diminution de 2,6 % par rapport à son niveau record de 2021. Les estimations à la hausse des productions rizicoles du Bangladesh et d'autres pays n'ont pas su compenser la maigre production chinoise, d'après la FAO.