La suspension de l'accord pour les exportations de grains ukrainiens, annoncée par la Russie ce week-end, chamboule les marchés depuis le début de la semaine, avec des cours en nette hausse. "La probabilité de nouveaux incidents demeure avec à la clé des primes de risque qui s’inscrivent dans les marchés", introduit Agritel dans sa note quotidienne.
Mardi 1er novembre 2022 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 357,75 euros (+5,50 euros par rapport à la clôture de la veille) sur l’échéance de décembre et à 357,25 euros (+5,50 euros) sur l’échéance de mars.
La tonne de maïs clôturait à 344,50 euros (+4,50 euros) sur les échéances de mars et de juin.
Accalmie à l'ouverture d'Euronext
À l'ouverture d'Euronext mercredi 2 novembre, peu avant 11h00, les cours reculaient toutefois légèrement : la tonne de blé perdait 1,50 euro sur les échéances de décembre et mars, s'échangeant à 356,25 et 355,75 euros. Celle de maïs perdait 0,50 euro, à 344,00 sur l'échéance de mars, et 1,50 euro, à 343,00 sur celle de mars.
Inquiétudes en blé
Au contexte géopolitique s'ajoute "la piètre récolte de blé en Argentine [...] poussant le gouvernement à inciter à renégocier certains contrats conclus avec les importateurs", signale Agritel.
En Ukraine, au 1er novembre, 3,5 millions d'hectares auraient été semés, contre 6,1 millions à date l'an passé, laissant craindre "une récolte en 2023 encore en net repli", poursuit le cabinet.
Enfin, aux États-Unis, le crop rating en blé d'hiver "s’est affiché lundi soir au plus bas historique depuis 1987 pour cette période, à seulement 28 % jugés bons à excellents", note Agritel. À la Bourse de commerce de Chicago, le contrat de blé sur décembre clôturait mardi en hausse de 20 c, à 829 c par boisseau, et cédait 8 c sur Globex (1) mercredi matin. La hausse a été plus modérée en maïs (6 c, à 698 c par boisseau sur le contrat de décembre). Il cédait 3 c mercredi matin sur Globex, précise Sitagri.
1. Premier système de négociation électronique du monde.