Arvalis propose un nouvel outil pour évaluer le risque d’accumulation de fumonisines à la récolte du maïs. Il s’agit de mycotoxines réglementées au niveau européen, avec une limite maximale de 4 000 µ/kg en alimentation humaine pour la somme des fumonisines B1 + B2, les plus communes sur le maïs grain. Pour l’alimentation animale, la recommandation est de 60 000 µ/kg.

Facteurs agronomiques

L’outil permet de « cibler au champ les parcelles dont la teneur en fumonisines risque de dépasser le seuil réglementaire, afin de les isoler lors de l’allotement », explique Arvalis. Les variétés les plus tardives sont plus sensibles à la contamination, car « l’humidité des grains chute moins rapidement sous les seuils favorables à la croissance de F. verticillioides ».

Autre facteur de contamination : la présence d’insectes foreurs (pyrale, sésamie, héliothis). « Pour les parcelles semées avec une variété “tardive” » et en présence de foreurs, les teneurs moyennes en fumonisines sont six fois plus élevées », chiffre l’institut technique. Les températures chaudes en juillet et en octobre constituent un autre facteur de contamination, et le stress hydrique durant la campagne l’amplifie. Cela est moins le cas cette année, et Arvalis table sur des contaminations « qui devraient être limitées ».

 

Isabelle Escoffier