« Net repli des cours du blé hier faisant suite à l’annonce par Poutine de vouloir autoriser et faciliter les exportations par la mer Noire des céréales ukrainiennes. Cette annonce a été faite auprès du président turc M. Erdogan. Néanmoins, le doute subsiste sur la réalité sur le terrain, et sur les conditions que le président russe pourrait encore imposer pour autoriser ces exportations », a indiqué ce matin dans sa note quotidienne Agritel.

 

Ainsi, lundi 30 mai 2022 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé en baisse à 406,75 € (–8,00 € par rapport à la séance précédente) sur l’échéance de septembre et à 400,00 € (–7,75 €) sur celle de décembre.

 

La tonne de maïs a clôturé en baisse également à 351,25 € (–1,00 €) sur l’échéance de juin et à 357,25 € (–4,00 €) sur l’échéance d’août.

 

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1 063 millions de tonnes exportées en mai en Ukraine

« Les cours devraient continuer d’évoluer en terrain incertain au gré de la géopolitique et des annonces », estime donc le cabinet. Et Sitagri de compléter : « Les marchés s’affichent ce mardi matin en ordre dispersé. »

 

Ce mardi 31 mai 2022 vers 11h00 sur Euronext, la tonne de blé s’établissait à 404,00 € (–2,75 €) sur l’échéance de septembre et à 397,25 € (–2,75 €) sur l’échéance de décembre.

La tonne de maïs s’échangeait à 350,00 € (stable) sur l’échéance de juin et à 360,00 € (+2,75€) sur celle d’août.

 

« Selon le ministre de l’Agriculture en Ukraine, les exportations de grains sur le mois de mai sont estimées à 1,063 million de tonnes, à comparer à 2,8 millions l’an passé en mai 2021. Ces 1,063 million exportés se répartissent essentiellement entre 1,007 million de maïs et seulement 42 000 t en blé », ajoute encore Agritel.

 

« Les images satellites révèlent que les vols de grain ukrainiens par les Russes s’accentuent dans les zones occupées par l’armée russe. Les semis de maïs se terminent en Ukraine avec 4,4 millions d’hectares, une baisse de 18 % par rapport à 2021 mais un chiffre bien meilleur qu’espéré initialement. Les incertitudes demeurent sur la suite de la campagne (fertilisation stockage…) », précise pour sa part l’AGPM.

Récolte estimée à 120 millions de tonnes de céréales pour la Russie

« La Russie, un des premiers producteurs de céréales du monde, redirige les exportations entravées par les sanctions afin de remplir ses propres stocks », a de plus indiqué lundi le président de l’Union russe des céréales, Arkadi Zlotchevski. « Nos stocks sont d’environ 20 % plus élevés que l’an dernier. Au lieu d’approvisionner le marché mondial, on reconstitue nos stocks », a indiqué Arkadi Zlotchevski, citant l’agence statistique Rosstat. « Nous ne réduisons, ni ne limitons en aucune façon nos livraisons » à l’étranger, a-t-il indiqué, précisant néanmoins que le potentiel d’exportation de blé « est d’environ 40 millions de tonnes, et nous en exporterons 36 millions jusqu’à la fin de la saison ».

 

« L’hystérie informationnelle sur la famine à venir ne contribue qu’à faire monter les prix », a-t-il ajouté, assurant qu’« il n’y a pas de réelles menaces pour la sécurité alimentaire ». « Lorsque l’hystérie sera terminée, […] les prix s’effondreront », a-t-il encore prédit. En outre, il a indiqué que la récolte en Russie, cette année, pourrait s’approcher davantage de 120 millions de tonnes de céréales (dont 80 millions de tonnes de blé) que des 130 millions prévus par le ministère de l’Agriculture, alors que Vladimir Poutine avait laissé entendre que la récolte pourrait battre un record historique en 2022.