Les Occidentaux s’inquiètent depuis des semaines des risques d’une attaque de l’Ukraine par la Russie, qui a massé plus de 100 000 soldats aux frontières de ce pays, une situation explosive au cœur de la pire crise avec Moscou depuis la fin de la Guerre froide.

 

Après des semaines d’escalade, la Russie, qui dément tout projet d’invasion, a annoncé mardi et mercredi le retrait d’une partie de ses troupes. Un recul que les Occidentaux ont dit ne pas avoir constaté dans les faits, la Maison Blanche accusant même Moscou d’envoyer des renforts. Jeudi matin, la Russie a affirmé poursuivre son retrait avec un train de l’armée chargé d’équipements quittant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou.

 

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Aucune perturbation portuaire

Dans son dernier point de conjoncture des marchés céréaliers, FranceAgriMer souligne que « les importateurs de céréales craignent un défaut (des pays producteurs) de la mer Noire qui se traduirait par un report sur les origines américaines et européennes et des prix très élevés dans un contexte de raréfaction de l’offre ». Pour l’heure, « de source commerciale, les exportations de céréales n’ont pas été affectées malgré les exercices navals russes en mer Noire et en mer d’Azov », ajoute FranceAgriMer.

 

« À noter qu’aucune perturbation significative de l’activité portuaire n’a été signalée jusqu’à présent, et ce même en présence des manœuvres navales de l’armée russe », rapporte aussi le cabinet Agritel. « Néanmoins, l’activité a ralenti au début de la semaine, les participants attendaient de voir l’impact de ces manœuvres et un éventuel blocage des couloirs maritimes », poursuit Agritel dans une note.

L’Algérie écarte les origines françaises

Sur le plan de la demande, FranceAgriMer relève que l’origine française a été « écartée par deux fois des appels d’offres » de l’Algérie avant d’être à nouveau sollicitée lors du dernier « mais les offres mer Noire étaient plus compétitives ». L’office agricole français note par ailleurs que les cours du blé meunier sont supérieurs de 52 % « par rapport à la moyenne cinq ans du (contrat) rapproché ».

 

Concernant le maïs, les prix en Chine « sont en baisse par rapport au niveau élevé de l’an dernier et la demande fléchit à mesure que les stocks de maïs importé arrivent sur le marché ».

 

Vers 17 heures sur Euronext, le prix du blé tendre progressait de 2,25 euros, à 265,25 euros la tonne, sur l’échéance de mars et de 1,75 euro sur celle de mai, à 268,25 euros la tonne.

Le prix du maï s augmentait de 2,75 euros sur l’échéance de mars, à 250,75 euros la tonne, et de 1,75 euro sur celle de juin, à 251,50 euros la tonne.