Les marchés restaient très volatils, attentifs à l’évolution des tensions entre la Russie et l’Ukraine, soutenue par les Occidentaux.

 

Sur la scène internationale, un nouvel appel d’offres de l’Égypte sera suivi de près par les opérateurs « compte tenu du regain de compétitivité » du blé français à la suite du repli des cours ces derniers jours, conjugué à un repli de l’euro face au dollar, indique le cabinet Agritel.

 

À noter également, la révision à la hausse en janvier par la Commission européenne de son estimation de stocks de blé, à 13,3 millions de tonnes (contre 12,9 en décembre), « du fait d’une révision à la hausse des importations ». Au contraire, les stocks d’orges sont revus à la baisse, tout comme ceux de maïs, du fait d’une hausse des exportations européennes.

 

En Amérique du Sud, les nouvelles sont encourageantes pour le maïs, avec des conditions de cultures meilleures en Argentine et une estimation de production en hausse pour les deux récoltes brésiliennes, rapporte Inter-Courtage. Le ministère brésilien de l’Économie rurale table notamment sur 15,2 millions de tonnes pour la deuxième récolte (safrinha), de loin la plus importante, en hausse de 165 % par rapport à l’année dernière.

 

Après la flambée des cours en 2021, le Cyclope, baromètre des marchés mondiaux des matières premières, s’attend, hors événement géopolitique ou climatique majeur, à un retour à la normale en 2022, voire à des baisses de prix sur certains produits en raison notamment du ralentissement de la croissance chinoise. Au total, il prévoit que la hausse des prix des matières premières sera limitée à 4 % en moyenne, dans ses prévisions annuelles publiées jeudi.

 

Du côté agricole et alimentaire, le rapport Cyclope relève que pour les grands pays importateurs (Algérie, Égypte, Nigeria, Indonésie), la facture de 2021 a pu être financée par l’augmentation des recettes liées au pétrole et surtout au gaz. Les fortes hausses des denrées alimentaires l’an passé sont dues essentiellement à la Chine, devenue en 2021 le premier importateur mondial de céréales en augmentant notamment de 152 % ses achats de maïs, ce qui en retour a fait grimper les cours.

 

Vers 17 heures sur Euronext, le prix du blé tendre gagnait un euro à 278,25 euros la tonne, sur l’échéance de mars et 1,25 euro sur celle de mai, à 276,25 euros la tonne.

Le prix du maïs gagnait 1,25 euro sur l’échéance de mars, à 256 euros la tonne, de même que sur celle de juin, à 255 euros la tonne.