Les restrictions à l’exportation de la Russie et de l’Argentine, laquelle connaît également des problèmes climatiques, ont remis en selle le blé européen et notamment français sur le marché mondial. « Alors qu’on n’avait pas pour vocation de refaire de l’exportation sur la deuxième partie de campagne, ça nous remet, nous Français, dans le match », a commenté un courtier ayant requis l’anonymat.
« On a des agriculteurs qui ont fait de mauvaises récoltes et qui sont déjà très engagés, donc les disponibilités à la vente pour les céréales à paille, blé et orge, sont peu présentes », d’autant moins que l’industrie de l’aliment du bétail « a quand même des besoins pour avril-juin », a souligné ce courtier.
Il ne voyait pas d’élément baissier dans l’immédiat, hormis peut-être pour le maïs, compte tenu de la grippe aviaire, qui touche la France, mais également l’Inde, où l’on abat « énormément de volailles ».
La situation pourrait devenir d’autant plus compliquée que pas mal de producteurs avaient fait de la rétention à la vente, voyant les prix grimper ces derniers mois et que les rations animales à base de maïs doivent être complétées par des protéines de soja dont les cours ont flambé ces dernières semaines. Les cours du maïs poursuivaient néanmoins leur progression dans le sillage de ceux du blé.
Dans les ports, les primes étaient à la hausse ces derniers jours, compte tenu de la demande, hormis pour le maïs.
Peu après 16 h30 su Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 1,25 euro sur l’échéance de mars, à 215,75 euros, et de 0,75 euro sur l’échéance de mai, à 212,75 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait de 1,00 euro, tant sur mars, à 201,75 euros, et de 1,00 euro sur juin, à 201,75 euros également.