« Nous recommençons à pouvoir travailler », explique Sébastien Paire, éleveur dans une des 55 communes frappées par la tempête Alex, le 3 octobre 2020 et classées en état de catastrophe naturelle. À la tête d’un troupeau de 80 brebis, 40 chèvres et de quelques vaches, ânes et chevaux, il a réussi à mettre ses animaux à l’abri dans la bergerie, la veille de la catastrophe.
Alerte tardive
« Nous n’avons su que très tardivement dans l’après-midi que notre département se trouvait en alerte rouge, indique Sébastien Paire. Dès que nous en avons été informés, nous avons rassemblé nos animaux dans la bergerie. » L’exploitation a subi quelques dégâts. « L’étable a été traversée par une coulée de boue, décrit l’éleveur. Nous avons pu la dégager avec un tracteur. »
« Deux jours durant, nous avons été coupés du monde », reprend-il. Plus de réseau téléphonique, plus d’électricité et des routes détruites sous la violence des eaux. La piste d’accès à la fromagerie était aussi impraticable en voiture. « Nous n’avons pas pu produire de fromage pendant deux jours. Nous avons dû jeter le lait des vaches. Nous nous attendons à des soucis d’affinage, car la cave est restée humide. »
« Aujourd’hui, nous reprenons notre activité presque normalement. Nous produisons à nouveau des fromages. » Dans cette catastrophe où des éleveurs ont tout perdu, Sébastien Paire s’estime « chanceux ». « Nos animaux sont sains et saufs et nos bâtiments d’élevage toujours debout. » La chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes a réalisé plusieurs héliportages au lendemain de l’événement. Elle continue à recenser les dégâts et à répondre aux besoins des sinistrés.