En juin 2018, un premier foyer de peste des petits ruminants (PPR) a été confirmé sur le territoire de l’Union européenne, en Bulgarie.

Au 11 juillet, six foyers étaient déclarés dans deux régions frontalières avec la Turquie, pays touché par la PPR depuis 2004. « Cette maladie occasionne de gros dégâts, rappelle Françoise Dion, vétérinaire à Races de France. Lors de son premier passage dans un élevage caprin ou ovin, le taux de mortalité peut avoisiner les 50 %. »

La vétérinaire ne s’inquiète cependant pas outre mesure des foyers bulgares. « La PPR est une maladie virale, non vectorielle. Le virus survit peu dans le milieu extérieur et se transmet par contact étroit entre les animaux. La propagation se fait donc essentiellement lors du déplacement de petits ruminants infectés. Et, contrairement à la peste porcine africaine, nous disposons d’un vaccin qui pourrait être utilisé en cas d’épisode important. Nous suivons donc l’évolution de la maladie, mais sans être pour autant trop alarmistes. »

Éradication

La PPR ayant un fort impact sur la sécurité alimentaire des pays en voie de développement, la FAO et l’OIE (1) ont comme objectif son éradication à l’horizon 2030.

(1) Organisation mondiale de la santé animale.