Marc Fesneau doit se rendre mardi 4 octobre 2022 à l'ouverture du Sommet de l'élevage à Cournon-d’Auvergne dans le Puy-de-Dôme. Le ministre de l'Agriculture est particulièrement attendu par la profession agricole qui espère l'annonce de mesures de soutien face aux conséquences de la sécheresse. Il pourrait d'ailleurs en dresser les contours lors d'un rendez-vous avec la Confédération paysanne lundi matin sur le sujet.

Une aide de 5 000 € réclamée par la Confédération paysanne

Lors d'une conférence de presse ce 30 septembre 2022, la Confédération paysanne a réclamé « une aide d'urgence à l'actif non salarié ». 

« Nous demandons qu'elle soit versée très rapidement, mise en place avec les DDT et non les chambres d'agriculture », explique Nicolas Girod, porte-parole du syndicat. Il vise un montant de 5 000 € par exploitant mais qui ne concernerait pas les exploitations de grandes cultures et viticoles. Nicolas Girod souhaite que soient exclus de ce dispositif les élevages hors sol qui « bénéficient d'aides pour l'alimentation animale et l'énergie dans le plan Ukraine ».

Le syndicat chiffre ce dispositif à hauteur de 1,2 milliard d'euros et ne doute pas de la capacité à le financer grâce notamment à une éventuelle « taxe sur les superprofits », estime Nicolas Girod.

Accélérer les versements du régime des calamités

Les chambres d'agriculture ont également exprimé leurs désidératas avant la visite du ministre en terre auvergnate. Sa tête de réseau demande que dès la prochaine réunion du comité national de gestion des risques le 18 octobre, des mesures soient prises pour déclencher de premières indemnisations. Le ministère souhaitant regarder notamment la situation des prairies en fin d'année.

Chambres d'agriculture France souhaite qu'un taux de pertes provisoire des prairies de 50 % à 70 % soit pré-affecté par département avant la fin de la pousse de l'herbe. Cela représenterait deux tiers des départements selon les enquêtes réalisées par l'organisation et qu'elle présentera le 18 octobre.

« Nous savons déjà qu'on sera très largement au-dessus du taux de 30 % qui viendra déclencher l'indemnité, précisait Sébastien Windsor, président de Chambres d'agriculture France lors d'une conférence de presse organisée le 29 septembre 2022. Il faut mettre en place un système d'acomptes pour que les éleveurs puissent payer leurs fourrages pour éviter la décapitalisation des cheptels. »