« Le marché mondial des grains est dans le flou depuis un mois à la suite du shutdown qui impacte directement le département d’État à l’Agriculture, l’USDA, constate Michel Portier, directeur général d’Agritel. L’absence de publications de l’USDA bloque le mouvement des prix car ces rapports sont devenus une réelle habitude qui rythme le marché et les prises de décision des opérateurs. »
Des opérateurs en mal d’informations
Sans ces rapports de l’USDA et les informations qu’ils contiennent, les opérateurs naviguent à vue. « L’absence de tout rapport de la part de l’USDA pose de nombreuses questions aux opérateurs, des questions pourtant clefs pour se positionner sur les marchés des matières premières », estime Michel Portier.
Selon Agritel, les opérateurs se demandent, par exemple, si les surfaces américaines de blé d’hiver chutent autant que ce qui est attendu. Ou si la dernière récolte de maïs et de soja aux États-Unis est aussi importante que le prévoyait l’USDA avant le shutdown. Ou encore si les exportations américaines ont tiré profit de la remontée des prix du blé russe.
Gare à la remise en route
« Le risque, c’est que le marché s’emballe dans un sens ou dans l’autre lorsque les chiffres réapparaîtront en masse ! », expose Michel Portier. Car pour lui, les réponses aux questions que se posent les opérateurs « devraient entraîner de brusques mouvements de marché. Les opérateurs doivent donc rester très vigilants et anticiper un regain de volatilité à venir. »