« Le nombre de publications sur les extraits d’algues en tant que biostimulants a explosé depuis les années 2010, avec une liste d’espèces d’algues et d’espèces cibles qui s’est considérablement élargie », a souligné Philippe Etienne, chercheur et maître de conférences à l’Université de Caen, lors d’une séance à l’Académie d’Agriculture de France. En conséquence, les effets bénéfiques des algues sont aujourd’hui bien renseignés : les connaissances les plus récemment acquises portent sur la qualité des produits récoltés, la tolérance aux stress et la vie du sol.

Le silicium, une voie à explorer

« Les modes d’action restent quant à eux énigmatiques, nuance le chercheur. Il existe aujourd’hui des modèles conceptuels qui partent du postulat que des molécules de type élicitrices seraient à l’origine des effets bénéfiques », ajoute-t-il. Selon lui, une voie à explorer est le silicium : « On le retrouve systématiquement dans l’analyse élémentaire des extraits d’algues, jusqu’à 8-10 % accumulés, et on sait que c’est un élément intéressant pour les plantes, pour leur résistance aux stress notamment. » Pour vérifier cette hypothèse, les propriétés biostimulantes des algues pourraient être, selon lui, testées à différentes concentrations de silicium.