Bandes fleuries, haies, nichoirs, mares entretenues ou encore dispositifs végétalisés permanents sont autant d’installations qui permettent de ramener de la biodiversité dans la plaine, et de développer les connaissances du milieu, des auxiliaires et des nuisibles. Convaincu que la diminution du travail du sol est un des leviers, Arnaud Billet, agriculteur à Bouleuse (Marne) sur 276 hectares, a opté pour la mise en place de couverts dans ses parcelles. « J’ai changé ma manière de travailler il y a neuf ans lorsque j’ai constaté une dégradation rapide des sols et une diminution de la matière organique. Il est dommage que je ne me sois pas lancé plus tôt », constate l’exploitant. Il souhaite aller plus loin en diminuant davantage ses apports d’engrais minéraux, en baissant sa charge à l'essieu et en développant encore les cultures associées.
Développer les connaissances
Les pratiques vertueuses telles que celles mises en place par Arnaud sont encouragées par vingt et un partenaires du monde agricole qui souhaitent mettre en avant et récompenser l’impact positif des exploitants sur leur environnement avec le concours « Cultive ta biodiv ». Les agriculteurs de sept départements (1), peu importe leur production, sont invités à prendre en photo leurs aménagements et à les transmettre sur une plateforme spécifique avant le 26 mai. Au-delà de récompenser ces bonnes pratiques par l’octroi de lots, ce concours a pour objectif de développer les connaissances au sein de la profession et du plus grand nombre en présentant un panel de solutions favorables à la biodiversité. « Il est important de montrer que la plaine n’est pas morte. Nous accompagnons beaucoup de projets sur le territoire et la première étape est parfois de convaincre les agriculteurs eux-mêmes de la richesse de ce qu’ils ont dans leurs sols », analyse Sylvain Duthoit, conseiller en agronomie à la chambre d’agriculture de la Marne.
(1) Aisne, Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne, Meuse, Seine-et-Marne.