« Si l’agriculture a sa part de responsabilité dans le déclin de la biodiversité, il ne faut pas oublier que les agriculteurs sont aussi les principaux acteurs de sa reconquête. » C’est ainsi que Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a introduit la présentation de la marque Epiterre, construite en partenariat avec le réseau Imagin’rural (1).
Epiterre est un guichet unique qui a pour objectif d’accompagner les agriculteurs et les acteurs privés ou publics qui souhaitent développer un projet environnemental sur un territoire.
« Nous avons envie de démontrer que nous mettons le turbo dans nos engagements dans la biodiversité et montrer que nous sommes au travail », souligne Christiane Lambert.
Epiterre propose un accompagnement « à la carte » qui peut aller de la définition des besoins d’acteurs à l’animation sur le terrain. La marque garantit la conformité et la validité du contrat, qui peut être conclu sur une période allant jusqu’à 30 ans si le type d’action environnementale soutenue le nécessite.
À l’échelle d’un territoire
Par exemple, Epiterre peut accompagner l’implantation d’intercultures favorables aux pollinisateurs, la mise en place de trame verte, des actions pour préserver les zones humides ou favoriser le stockage du carbone sur un territoire.
« La totalité des services environnementaux ne peut pas être rémunérée par le prix payé au producteur, il faut aller chercher d’autres types de financement par les collectivités, les entreprises ou les mécènes, insiste Henri Bies-Péré, vice-président de la FNSEA. On doit pouvoir concilier environnement et continuité de la production. »
Ce projet est lancé quelques jours avant la semaine de la biodiversité, qui a lieu du 29 mai au 5 juin. « Nous voulons montrer l’engagement des agriculteurs et des syndicats », insiste Christiane Lambert.
(1) Une association qui regroupe le réseau des Adasea ainsi que des associations de protection de l’environnement, des collectivités, des entreprises privées.