« Nous devons agir maintenant. » Dans une lettre ouverte publiée dans la revue Nature le 6 janvier, 70 chercheurs proposent une feuille de route mondiale dont les mesures « permettront de ralentir ou d’arrêter le déclin des insectes », une « menace très sérieuse à laquelle la société doit faire face de toute urgence ».

 

Sur le volet agricole, ils demandent notamment de « réduire l’application des pesticides et d’engrais de synthèse » et « d’accroître l’hétérogénéité du paysage » en créant des zones naturelles refuges. Le déploiement de « systèmes de suivi, d’étiquetage, de certification et d’assurance ou des incitations basées sur les résultats » est encouragé.

Un déclin multifactoriel

Les chercheurs rappellent que la baisse de l’abondance, de la diversité et de la biomasse des insectes et autres invertébrés s’explique par « une série de facteurs de stress anthropiques : perte et fragmentation de l’habitat, pollution, espèces envahissantes, changement climatique et surexploitation ». Aussi, ils demandent d’agir contre les pollutions (lumineuse, hydrique et sonore) et l’introduction d’espèces exotiques, d’améliorer la sensibilisation (grand public, agriculteurs…), ou bien encore d’améliorer les stratégies de sauvegarde des espèces vulnérables.

 

« Nous ne devons pas attendre d’agir avant d’avoir comblé toutes les lacunes clés en matière de connaissances. Nous avons actuellement suffisamment d’informations sur certaines causes clés du déclin des insectes pour formuler des solutions », indiquent-ils.