Mettre les poules pondeuses à la retraite plutôt que de les envoyer à l’abattoir. C’est l’idée de Poulehouse, jeune start-up créée par trois sympathisants de la cause animale. L’objectif : travailler de concert avec des producteurs d’œufs bio engagés à offrir à leurs animaux une seconde vie dans un refuge pour les poules de réforme, ouvert au public.

 

« On oublie que, sur une durée de vie de six ans et plus, les poules pondeuses sont abattues pour des questions de rentabilité au bout de 18 mois », indique Poulehouse dans un communiqué paru le 23 février 2017. Poulehouse propose de racheter les œufs des producteurs engagés plus cher que le prix du marché, pour commercialiser la boîte de six à 5,99 €. « Ce prix permet de rémunérer correctement les éleveurs […] et de financer la fin de vie des poules », assure l’entreprise.

Sexer au lieu de broyer

Toujours dans un objectif d’amélioration des conditions de vie des animaux, Poulehouse souhaite que les éleveurs engagés achètent dès que possible des poussins femelles issus de sexage in ovo. Un moyen d’éviter le broyage des mâles. « Des chercheurs mettent au point une nouvelle technique pour déterminer le sexe de tous les embryons alors qu’ils sont encore dans l’œuf », rappelle la start-up, qui estime que le sexage serait possible d’ici à 2018.

 

Pour financer son projet, Poulehouse lance un crowdfunding, un financement participatif. L’entreprise estime qu’il lui faudra 25 000 € pour bâtir un premier bâtiment de 200 places ou 55 000 € pour trois bâtiments permettant d’accueillir 600 retraitées.