Alors que pour les semis de 2023, les semences de betteraves ne peuvent plus être enrobées avec des néonicotinoïdes pour lutter contre les pucerons verts Myzus persicae, vecteurs de jaunisse, l’ITB (Institut technique de la betterave) a publié le 10 février 2023, différentes fiches de conseils prophylactiques et de traitement.

Betteraves : Passer le cap de l’interdiction des néonicotinoïdes (02/02/2023)

Ces fiches abordent :

  • La gestion des réservoirs viraux que sont les repousses dans les cordons de déterrage et les parcelles de céréales implantées après betteraves sans labour.
  • La prévision de la date d’arrivée des pucerons et de leur abondance. « Ces deux indicateurs permettront aux agriculteurs d’évaluer le rapport bénéfice/risque pour la mise en place de mesures de prévention qui pourraient avoir un impact sur le rendement », expose l’ITB. Les prévisions devraient permettre d’accroître la vigilance à la période identifiée comme à risque, afin de positionner au bon moment les traitements en végétation. L’ITB anticipe au 17 février une arrivée des ravageurs vers le 2-3 mai 2023, en avance de quelques jours par rapport à 2022. Mais c’est très en retard comparativement à 2020 où le vol de pucerons était intervenu vers le 20 avril et avait provoqué une forte pression de jaunisse. L’impact des pucerons devrait donc être moins important.
  • Le suivi du risque grâce à l’outil d’aide à la décision « Alerte pucerons » : cet outil informe en temps réel au printemps sur la présence du puceron vert dans chaque zone géographique et sur l’évolution du risque jaunisse.
  • L’implantation des plantes compagnes en alternative aux néonicotinoïdes. Une technique testée dans le cadre du PNRI (plan national de recherche et d’innovation). Leur itinéraire technique reste toutefois à affiner pour limiter la concurrence avec la betterave.
  • Les traitements avec les insecticides en végétation : selon l’ITB, seules deux matières actives, en mélange avec de l’huile, sont efficaces : la flonicamide (Teppeki, NDLR), produit homologué et le spirotétramat (Movento), produit pour lequel l’institut demande une dérogation d’usage pour 2023. Les conseils seront disponibles à la fin de février 2023.