Le projet d'arrêté autorisant provisoirement l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes (imidaclopride ou thiamethoxam) est en consultation publique jusqu’au 24 janvier 2023 inclus.
Le texte précise les conditions d’emploi desdites semences et est assorti de restrictions sur les cultures qui peuvent être semées, plantées ou replantées les années suivantes.
Selon l'article 53 du règlement CE, cette demande concerne les usages en traitements de semences de Cruiser SB à base de thiaméthoxame et Gaucho 600 FS à base d'imidaclopride, à la dose de 75 % de la dose d'autorisation de mise sur le marché.
Dans l'attente d'un arrêté
En effet, la loi du 14 décembre 2020 a prévu cette possibilité d’autoriser temporairement l’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec de ces insecticides.
Il serait ainsi possible, et jusqu’au 1er juillet 2023, d’autoriser de telles utilisations pour une durée maximale de 120 jours. Cette autorisation prendrait alors la forme d’un arrêté conjoint des ministres chargés de l’Agriculture et de l’Environnement.
Générations Futures proteste
Dans un communiqué du 4 janvier 2023, Générations Futures constate que "le gouvernement propose une nouvelle dérogation alors même que ses propres prévisions soulignent une pression virale de la jaunisse de la betterave bien moindre que les années précédentes."
« Nous demandons donc aux ministères concernés de renoncer à accorder cette dérogation injustifiée pour des substances extrêmement dangereuses pour l’environnement et la santé », déclare François Veillerette, son porte-parole.