, accord économique et commercial global entre l’Union européenne et le Canada, sur quatre filières agricoles considérées sensibles.

 

Viande bovine : attention aux morceaux de haute qualité

Le Ceta prévoit une augmentation des quotas d’importation sans droits de douane lors du franchissement des frontières européennes. Fixé à 67 950 tonnes-équivalent carcasse (tec) pour 2022, un déséquilibre du marché est possible si des morceaux de haute qualité à moindres coûts arrivent au sein de l’Union européenne. Le rapport constate également qu’un an après l’entrée en vigueur partielle de l’accord, les Canadiens ont eu peu recours aux contingents ouverts.

Viande porcine : des opportunités à saisir pour les Européens

À l’horizon de 2022, le quota de viande porcine pouvant être importée du Canada à droits de douane nul sera de 80 549 tec. Si certaines pièces comme le jambon pourraient être fortement concurrencées, le rapport estime qu’il existe une vraie opportunité pour les Européens de pouvoir accéder « librement » au marché canadien. En 2017, l’Union européenne exportait 100 fois plus de viande porcine vers le Canada que celui vers l’Union européenne et les opérateurs canadiens se sont très peu saisis de l’opportunité d’exportation que leur offrait le Ceta (1,2 % des quantités disponibles).

Sucre : effet limité

Le Ceta prévoit une suppression totale des droits de douane dans les échanges de sucre entre les deux parties. Seul le sucre produit sur le sol canadien et européen bénéficie de cette suppression. Le Canada est importateur net de sucre et notamment de sucre de canne, tandis que la France est le premier producteur de sucre au monde et est exportateur net dans l’UE et dans le bassin méditerranéen. Les équilibres des échanges ne devraient pas être bousculés par le Ceta.

Éthanol : tenir compte du marché américain

Les droits de douane sont complètement supprimés sur les marchés européens et canadiens de l’éthanol. Cette suppression tarifaire pourrait entraîner un risque de concurrence indirecte des États-Unis si le Canada exportait à droit nul vers l’UE de l’éthanol acheté à son voisin. Le rapport explique que ce scénario est à relativiser. Il faudrait en effet que le Canada ait des infrastructures respectant les obligations réglementaires qui permettent d’exporter vers l’UE et que l’éthanol américain soit plus compétitif que l’éthanol canadien, lui-même plus compétitif que l’éthanol européen.