SwifterDisc XO 6000 F : derrière ce matricule se cache un déchaumeur à disques indépendants semi-porté, d’une largeur de travail de 6 m. Ce déchaumeur est issu de la gamme du constructeur tchèque Bednar, qui s’étend de 3 à 12 m. Réglage hydraulique, belles finitions, la première impression est bonne.

Direction la Champagne et ses terres crayeuses pour cet essai. Nous avons travaillé sur des chaumes de blé avec pailles exportées, puis sur une parcelle de 50 ha de colza. Cette dernière est typique de la région avec des terres légères et faciles à travailler. Dans les deux cas, le but était de réaliser un travail superficiel et un faux semis, raison pour laquelle nous avons choisi ce modèle, équipé de deux rangées de disques de 520 mm de diamètre. Ce sont les disques « Agressif ». Ils sont crénelés et offrent une plus grande surface de contact avec le sol et donc, potentiellement, un meilleur rendu, surtout lors de travaux superficiels. Les disques sont montés deux par deux sur un bras. Ce dernier est fixé au châssis avec des boudins élastomères qui jouent le rôle d’amortisseurs. Les roulements sont étanches et donc sans entretien.

Des détails d’ergonomie perfectibles

Notre outil est attelé sur les bras de relevage. Pour le remisage, un support de chaque côté du timon permet de reposer les flexibles. Cependant, ces derniers ne sont pas différenciés, il faut donc veiller à bien les appairer. Le SwifterDisc est équipé d’une béquille mécanique. Elle aussi n’est pas au niveau du reste de la finition.

Une fois l’outil déplié, nous réglons la profondeur. L’essieu est complètement relevé au travail, le suivi du sol et le réglage de la profondeur sont assurés par deux roues de jauge situées aux extrémités avant et par le rouleau arrière. Le réglage est hydraulique. Avec un distributeur, nous réglons le rouleau et les roues de jauge avant. Nous faisons varier la profondeur en posant une ou plusieurs cales plus ou moins épaisses sur la tige des vérins, positionnés au niveau des rouleaux. Des supports bien accessibles sont présents pour le

s cales non utilisées. Tout cela se fait sans outil. Dans la paille, nous avons travaillé entre 5 et 8 cm de profondeur, et à 5 cm pour le colza. Dès les premières fourrières, nous apprécions l’attelage sur les bras du relevage qui permet de tourner pratiquement à 90°. Il est toutefois impossible de faire les demi-tours sur le rouleau. Il faut donc redescendre l’essieu.

Les disques ont fait un carton

Pour tracter notre déchaumeur, nous nous sommes équipés d’un John Deere 6195M de 195 ch. Celui-ci emmène aisément le déchaumeur jusqu’à 15 km/h sur ces terres faciles à travailler. Il faudra peut-être une vingtaine de chevaux supplémentaire pour des parcelles plus argileuses et/ou un travail plus profond. Le vérin placé sur le timon d’attelage sert à relever la machine sans toucher au relevage. Au travail. Nous le mettons en flottant sur les conseils du constructeur pour limiter l’effort de traction et assurer un meilleur suivi du sol. Dans notre cas, la vitesse de croisière se situe autour de 12-13 km. La parcelle a été broyée au préalable. La récolte a eu lieu il y a un peu plus d’un mois et le sol est recouvert de repousses. Tous les pieds de colza ne sont pas forcément déchaussés, mais les repousses sont détruites. Le travail se révèle uniforme et régulier. Il est renforcé par le rouleau « V Ring », qui assure un bon rappui du sol, idéal pour les faux semis. Nous sommes retournés observer la parcelle trois semaines plus tard, et le faux semis était plutôt réussi. Hormis quelques détails d’ergonomie perfectibles, ce déchaumeur nous a fait forte impression.