Les excès d’eau de l’année 2024 ont retardé les semis et même contraint certains agriculteurs à ressemer.
À la fin d'octobre 2024, l’assureur Groupama comptabilisait 91 000 hectares ressemés pour une quarantaine d’espèces (céréales à paille, oléagineux, protéagineux…). Les frais de ressemis indemnisés, qui comptabilisent le coût du travail et des semences, s’élèvent pour l’heure à 8 millions d’euros. Des chiffres bien au-delà de ceux de la campagne de 2023 où 30 000 hectares avaient du être ressemés, soit près 3,2 millions d’euros d’indemnités versés par Groupama.
Chez Pacifica, ce sont 18 640 hectares qui ont été indemnisés au titre des frais de ressemis. Cela concerne pour 57 % les cultures d’hiver et 43 % les cultures de printemps, précise l’assureur.
Une garantie spécifique
La garantie « frais de ressemis » intégrée à l’assurance multirisque climatique prend en charge une partie des dépenses liées au ressemis (préparation du sol, utilisation du matériel, coût de la nouvelle semence). Pour déclencher cette garantie, l’impact de l’aléa climatique sur la densité du semis doit être constaté par un expert. L’agriculteur doit donc rapidement contacter son assureur pour établir l’expertise.
La garantie « frais de ressemis » peut être déclenchée à tout moment du cycle de culture, dès lors qu’il est techniquement possible de semer une nouvelle ou la même espèce végétale.
Si l’expert considère qu’il n’est pas nécessaire de ressemer mais que des pertes de rendement, liées à ce même aléa climatique, sont constatées à la récolte alors celles-ci pourront être indemnisées par le contrat d’assurance multirisque climatique.