« Les dénominations surréalistes de viande et de produits laitiers, ça suffit ! » lancent les organisations européennes de l’élevage (1). Dans un communiqué daté du 6 octobre 2020 relayé par le Copa-Cogeca (les agriculteurs et coopératives européennes), elles s’insurgent contre l’éventuelle reconnaissance juridique de dénominations telles que « burger végétarien » et « saucisse végétarienne ».

 

Le Copa-Cogeca demande aux député européens de ne pas reconnaître juridiquement les dénominations telles que « burger végétarien » et « saucisse végétarienne » et de les réserver aux produits carnés. © Copa-Cogeca
Le Copa-Cogeca demande aux député européens de ne pas reconnaître juridiquement les dénominations telles que « burger végétarien » et « saucisse végétarienne » et de les réserver aux produits carnés. © Copa-Cogeca

Le Parlement européen devrait se prononcer en novembre sur la nécessité de protéger ces dénominations végétales d’imitation de viande. Si les députés les approuvent, cela « reviendra à ouvrir une boîte de Pandore qui aura un impact à long terme sur les consommateurs, ainsi que sur les éleveurs », estime le Copa-Cogeca. Celle-ci appelle les eurodéputés à réfléchir en profondeur « aux conséquences de la généralisation de tels termes, qui favorise des pratiques de commercialisation trompeuses et injustes ».

 

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A nouveau concept, nouveau nom

Le secteur européen de l’élevage a donc décidé de se mobiliser et de lancer la campagne européenne intitulée : « Ceci n’est pas un steak ». À base notamment d’affiches, il illustre le caractère ultratransformé de ces alternatives à la viande en précisant leur contenu.

 

Les organisations professionnelles précisent toutefois « ne pas s’opposer à la production de protéines végétales pour les produits végétariens ». Elles estiment en revanche que « les imitations à base de végétaux qui tendent à copier les dénominations et caractéristiques des produits laitiers ou carnés doivent trouver leur propre voie ».

 

« Le secteur végétal doit redoubler d’efforts en matière de créativité, poursuit le communiqué du Copa-cogeca. Plutôt que d’investir dans des activités de lobbying, ces entreprises doivent se pencher sur de nouveaux concepts de marketing », à moins qu’elles briguent précisément le marché de la viande.

 

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(1) La campagne est soutenue par les organisations Clitravi (industries européennes transformatrices de viandes), l’Effab (forum européen des éleveurs d’animaux de reproduction), l’Avec (association européenne des transformateurs et négociants de volaille), le Copa-Cogeca, l’IBC (fédération internationale des bouchers) et l’UECBV (Union européenne du commerce de viande et de bétail).