Dans leur version actuelle, les chartes des quatre départements bretons précisent en effet que l’élaboration initiale des chartes a donné lieu à « des réunions de concertation avec les associations environnementales d’envergure régionale (Phyto-Victimes de l’Ouest et Eau et Rivières de Bretagne), ayant accepté l’invitation, le 17 juillet 2017 ». « Évidemment, elles ont besoin de faire croire à la caution d’associations environnementales ; en fait, c’est un mensonge », soutient l’association écologiste.
Cette dernière explique « qu’il est fait référence dans la charte à la participation (qui resta d’ailleurs sans suite) à une réunion d’information qui a eu lieu trois ans plus tôt (le 17 juillet 2017), sur un sujet qui n’avait aucun rapport avec les chartes d’engagement, puisqu’elle portait sur un projet d’arrêté concernant les personnes vulnérables. »
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Un « leurre »
Concernant la consultation sur les chartes riverains, le Collectif précise qu’il a refusé, dans une lettre ouverte aux préfets bretons du 25 mai 2020, de participer à cette consultation qualifiée de « leurre », estimant qu’elle « n’a d’autre but que de faire avaliser des décisions déjà prises qui serviront des intérêts tout autres que la protection des personnes. Nous dénonçons cette opération qui se fait au détriment de la santé des populations riveraines et de ceux qui sont chargés d’effectuer les épandages. »
Par le biais de son avocat, maître Lafforgue, le Collectif demande aux chambres et à la préfecture « de retirer de ces chartes, sous les 15 jours, la mention d’une “prétendue participation” de l’association à la concertation préalable à l’élaboration de ces chartes ».
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