Semer une orge de printemps en automne peut être une stratégie intéressante, en particulier pour des sols argilo-calcaires superficiels. En effet, la « précocification » du cycle de la culture entraîne « une période de remplissage plus précoce qui limitera a priori le nombre de jours échaudants ou de stress hydrique », indique Arvalis. Dans ces types de sol, 10 à 15% de gain de rendement peuvent être espérés. En revanche, l'intérêt est moindre pour des sols profonds ou en zones irrigables.

La densité de semis est un critère important : pour un semis entre le 1er et le 10 novembre, l’institut préconise 300 à 350 graines/m2 dans le cas d’une bonne préparation de sol et jusqu’à 380 graines/m2 en situation plus défavorable. Ces densités sont à augmenter dans le cas d’un semis plus tardif (jusqu’à 400 graines/m2 selon les situations).

Gestion plus complexe

La pratique n’est tout de même pas sans risque puisqu’elle entraîne une exposition accrue aux maladies fongiques (notamment rhynchosporiose) et aux ravageurs d’automne (en particulier pucerons). La gestion des adventices est aussi plus complexe : « peu de solutions de désherbage d’automne efficaces sont sans risque vis-à-vis du gel en raison d’une sensibilisation accrue au froid. Les herbicides efficaces de sortie d’hiver sont quasi inexistants en raison des résistances », précise Arvalis qui préconise donc de réserver ces semis aux parcelles propres ou peu infestées de graminées.