Philippe Mauguin, président de l’Inra, et Édouard Sauvage, directeur de GRDF, ont signé ce jeudi 22 février une convention de partenariat sur la méthanisation. L’objectif est de contribuer à la valorisation et au développement de la méthanisation dans les territoires. De manière plus précise, chaque partie s’étant déjà engagée dans le soutien au développement de la méthanisation, l’enjeu est de créer un partage et de mettre en place des actions de manière à encourager les travaux sur cette énergie verte.

Plusieurs leviers sont identifiés pour servir cette cause. Il s’agit par exemple d’accompagner les filières dans le développement des cultures intermédiaires. Les compétences sont a priori plutôt à rechercher du côté de l’Inra. Parmi les autres thèmes « agro » abordés, il s’agit aussi d’améliorer les processus de méthanisation, de caractériser les ressources et de valoriser les digestats.

30 % de gaz vert en 2030

De son côté, GRDF s’engage à partager son expérience sur l’accompagnement des agriculteurs dans le développement des projets, sur les retours d’expérience, notamment l’impact de la méthanisation sur leur activité et sur les attentes en matière de simplification.

« Cette convention avec un partenaire de référence comme l’Inra témoigne de notre volonté de développer un partage de connaissances et d’expériences afin de répondre efficacement au besoin de la méthanisation en ligne avec l’ambition que nous portons : 30 % de gaz vert injecté dans les réseaux en 2030 », ajoutait Édouard Sauvage.

APCA et FNSEA partenaires de GRDF

Il faut dire que GRDF montre un engagement certain dans la méthanisation. Le distributeur de gaz signera également une convention de partenariat avec l’APCA et avec la FNSEA jeudi 1er mars au Salon de l’agriculture. S’il est clair que la production de biométhane sourcé représente un enjeu fort de diversification pour GRDF, les représentants des grands piliers de l’agriculture française, recherche, conseil et représentation syndicale, semblent aussi penser qu’il pourrait s’agir d’un levier important dans l’activité des exploitations.

Une symbiose encore exceptionnelle tant il est devenu plutôt habituel de voir s’opposer l’amont et l’aval, mais une symbiose fragile. Car le récent groupe de travail national sur la méthanisation met déjà en lumière certains désaccords sur le retour au sol, le partage de la valeur, le subventionnement ou encore sur le financement des projets. Le ministère de la Transition écologique devrait arrêter des premières positions pendant le Salon de l’agriculture.

Vincent Gobert