« Faisannt suite à la détection d’un foyer de FCO de sérotype 4 (BTV-4) en Haute-Savoie, une stratégie de lutte sanitaire avait été décidée et mise en place par le gouvernement dans 12 départements, avec l’objectif initial d’éradiquer ce virus », rappelle un communiqué de la préfecture de l’Ardèche publié ce 29 décembre 2017. Mais la situation sanitaire a rapidement évolué : l’Ain, la Saône-et-Loire, la Haute-Saône et le Jura sont à présent concernés. Et « des résultats d’analyse sont en attente pour la Haute-Saône, l’Isère, l’Ain, la Savoie, l’Yonne, la Seine-et-Marne, la Vienne et la Loire. »
Pas assez de vaccins
« L’objectif d’éradication poursuivi [du sérotype 4, NDLR] n’est désormais plus approprié, notamment en l’absence de quantité suffisante de vaccins pour tous les ruminants des nouvelles zones réglementées, avant la reprise d’activité vectorielle du printemps prochain », indique la préfecture.
Toute la France continentale basculant en zone réglementée pour le sérotype 4, les mouvements d’animaux seront donc libres à compter du 1er janvier 2018 sur tout le territoire. Ainsi en ont décidé les pouvoirs publics, après consultation des professionnels et avis de l’Anses. Comme pour la FCO à sérotype 8, « la vaccination devient facultative, à la charge des éleveurs ».
La vaccination contre le BTV-4 devient volontaire
À compter du 1er janvier 2018, de nouvelles mesures seront donc mises en place, en s’appuyant sur l’avis de l’Anses :
- La libre circulation des animaux sur le territoire national (déjà réglementé au titre du BTV-8) ;
- La vaccination contre le sérotype 4 devient volontaire, comme pour le BTV-8. Les doses vaccinales achetées par l’État en novembre et décembre 2017, dans un objectif d’éradication, sont mises à disposition des éleveurs gratuitement jusqu’à épuisement du stock. La deuxième injection chez les ruminants reste prise en charge par l’État dans les départements de l’ancienne zone de protection, dès lors que la première injection a eu lieu avant le 31 décembre 2017.
La future répartition des vaccins, en fonction de leur disponibilité, sera établie par la concertation interprofessionnelle. GDS France assurera la coordination, en particulier pour les petits ruminants et pour les animaux destinés aux exportations et échanges.
Pour les exportations vers un autre pays de l’Union européenne, les mouvements d’animaux reposent sur la vaccination. Des accords bilatéraux, notamment avec l’Espagne et l’Italie, (80 % des exportations), ont permis de maintenir le commerce. Pour les exportations vers les pays tiers, les échanges peuvent théoriquement se poursuivre, selon des modalités définies par l’OIE (absence de signes cliniques, vaccination des animaux, protection contre les insectes, tests…). Ce qui n’a pas empêché des fermetures de frontières.
(1) Comité national d’orientation des politiques sanitaires animales et végétales.