« Nous attendons un peu plus, de nouveaux pas de la part de l’Union européenne, notamment dans le secteur des biens agricoles, explique-t-il. Du côté du Mercosur, notre engagement est total. Nous avons avancé dans les négociations et nous nous sommes beaucoup rapprochés des intérêts manifestés par l’Union européenne. »
La viande et le sucre dans la balance
Il reste quelques points d’achoppement, comme l’accès de la viande et du sucre aux 28 pays de l’Union européenne. Aloysio Nunes considère que l’offre européenne d’accepter 99 000 tonnes de viande et 150 000 tonnes de sucre du Mercosur est « assez limitée » et demande qu’aucune taxe ne soit appliquée pour ces produits.
Au cours de leurs dernières discussions, Européens et Sud-Américains ont aussi buté sur le secteur automobile à cause d’un désaccord entre l’Union européenne et le Brésil. Une nouvelle réunion entre les deux blocs doit avoir lieu en septembre, à Montevideo, en présence notamment des commissaires européens au commerce, Cecilia Malmström, et à l’Agriculture, Phil Hogan.
Sur fond de guerre commerciale
« Cet accord réaffirmerait les principes d’échange et de commerce international, à contre-courant du protectionnisme qui gagne du terrain, y compris dans plusieurs pays européens », estime Aloysio, faisant allusion au contexte international tendu en raison des prises de position protectionnistes de plusieurs leaders mondiaux et de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.