« Il n’est pas acceptable que certaines entreprises ne respectent pas la loi en ne publiant pas leur compte, et faussent, de fait, la réalité de la discussion dans une filière, prévient Emmanuel Macron. À ce titre, l’Administration procédera aux injonctions et aux amendes prévues par la loi ».

Un contrôle effectif

La critique a fait mouche, le 11 octobre 2017, à Rungis : l’annonce du président de la République de mettre fin au laxisme administratif a été accueillie par les applaudissements de l’assemblée. « L’État prendra ses responsabilités pour une pleine application des dispositions sur la loi pour la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, avec un contrôle effectif et des sanctions véritablement appliquées. »

2 % du chiffre d’affaires journalier

La loi Sapin 2, votée sous le gouvernement précédent, oblige les groupes agroalimentaires à rendre publics leurs comptes. Elle prévoit une amende de 2 % du chiffre d’affaires journalier, par jour de retard notamment pour les entreprises de transformation agricole qui seraient dans ce cas.

L’amende n’avait notamment pas été exigée jusqu’à présent du groupe Bigard. Lactalis avait aussi reconnu devant les députés ne pas publier ses comptes : « En quoi la connaissance détaillée des comptes consolidés ou des marges du groupe permettrait une discussion plus sereine sur le prix du lait ? » s’était même exclamé, en septembre dernier, Michel Nalet, le directeur de la communication et des relations extérieures de Lactalis.

Rosanne Aries

Retrouvez le discours d’Emmanuel Macron.