Cette année, une trentaine d’abattoirs ayant l’habitude de réaliser des abattages rituels pour l’Aïd ont pris la décision de ne pas se lancer dans cette activité. Dans un communiqué du 31 août 2017, la Confédération paysanne pointe du doigt « les vidéos tournées par les extrémistes de la cause animale ».
Le syndicat regrette qu’au vu de la situation, l’État n’ait pas accompagné les porteurs de projets souhaitant mettre en place des abattoirs temporaires. Et se contente de restreindre les mouvements d’animaux et d’inciter les préfectures à multiplier les contrôles.
« L’interdiction des mouvements d’animaux qu’il a recommandée criminalise les éleveurs, alors même que ceux-ci n’ont pas accès à des lieux d’abattage disponibles », estime le syndicat.
« De nombreux éleveurs peinent à vendre leurs animaux »
La Confédération paysanne attire également l’attention sur le comportement de certains abatteurs « qui préfèrent importer massivement des animaux de l’Espagne et de l’Europe de l’Est à prix cassés, plutôt que de s’approvisionner localement ».
Cet approvisionnement externe, additionné aux difficultés logistiques évoquées plus haut, serait à l’origine des difficultés rencontrées par les éleveurs pour écouler leur stock d’animaux.