L’examen en séance publique du projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation débute mardi prochain à l’Assemblée nationale. Dans un communiqué du 17 mai, la FNB dénonce « un texte très éloigné » de l’ambition affichée par le président de la République à l’automne 2017 de garantir aux agriculteurs un prix construit sur la base de leurs coûts de production.

Négociations interprofessionnelles au point mort

Selon la FNB, « la faiblesse de ce projet de loi rejaillit déjà sur les négociations en cours au sein de l’interprofession visant à appliquer le “plan de filière” ambitieux pourtant signé par l’ensemble des “maillons” de la filière. » Les négociations portant sur le développement de la contractualisation et de la production sous label rouge seraient « aujourd’hui au point mort ».

« Nous attendons donc un véritable sursaut, de la part des Parlementaires, pour apporter une réponse à la hauteur de l’enjeu de ces négociations. C’est la survie de l’élevage français, mais aussi la qualité de notre alimentation qui est ici mise en question », insiste Bruno Dufayet, le président de la FNB.

Trois attentes principales

Les trois principales attentes de la FNB portent sur :

  • l’obligation de « la prise en compte de coûts de production neutres et indiscutables »,
  • « la clarification de la notion de prix abusivement bas », en établissant le fait « que tout prix ne couvrant pas les coûts de production d’un agriculteur doit être considéré comme un prix abusivement bas »,
  • « l’instauration d’une contractualisation obligatoire pour l’ensemble des volumes de viande bovine commercialisés sous signes d’identification de la qualité et de l’origine (1) ».

(1) appellation d’origine protégée (AOP), indication géographique protégée (IGP), spécialité traditionnelle garantie (STG), label rouge et agriculture biologique.