Parmi les solutions, celle du consortium mené par LDC « semble la moins mauvaise pour les 1 200 salarié-e-s du groupe », constate le syndicat dans un communiqué. Pour autant, « elle soulève beaucoup d’interrogations ».

Pour la Confédération paysanne, « l’impact économique sur les éleveurs constitue un premier élément d’inquiétude », rappelant qu’« une partie des créances que Doux a laissées auprès des éleveurs lors du dépôt de bilan de 2012 ne seront jamais honorées », alors que « le repreneur bénéficiera d’aides publiques extrêmement importantes, dont 15 millions d’euros de la Région Bretagne. »

Des exigences floues

Elle souligne également le « flou [des] exigences que LDC et ses partenaires imposeront aux éleveurs : combien seront mis de côté en raison de bâtiments jugés inadaptés ? Le consortium est-il réellement prêt à leur proposer une rémunération décente ? »

« De plus, la Confédération paysanne émet des doutes sur la viabilité d’un projet de reprise focalisé sur le poulet standard, dont les débouchés sont fortement impactés par la concurrence de l’importation et par la baisse de la demande intérieure. »

Le syndicat émet donc une série de demandes pour « compléter » le projet de reprise :

  • Engager les entreprises agroalimentaires spécialisées dans la transformation telles que Sodebo ou Fleury Michon qui, aujourd’hui, s’approvisionnent massivement à l’importation ;
  • Destiner une partie importante du volume aux marchés de qualité, en croissance et moins soumis à la concurrence internationale ;
  • Préciser les modalités d’accompagnement financier des élevages par les pouvoirs publics, en ciblant les aides sur la montée en gamme vers du poulet certifié, label et bio et vers l’emploi paysan ;
  • Anticiper l’impact de la situation de quasi-monopole de LDC sur la fixation du prix aux éleveurs, LDC n’ayant fait aucune promesse.

E.C.