Ces résultats étaient présentés par le projet Accept des instituts techniques des filières animales lors d’une journée autour des « controverses sur l’élevage » le 5 avril 2018 à Paris. Ce sondage a été réalisé par l’Ifop en juin 2016 auprès de 2000 personnes. Ses résultats montrent que les citoyens consommateurs ont des avis partagés.

Insatisfaction

Les citoyens consommateurs sont insatisfaits des conditions de vie des animaux d’élevage (60 %) et du respect de l’environnement par les éleveurs (52 %). Ils sont majoritairement également satisfaits de l’entretien des paysages par l’élevage (60 %). Et s’ils connaissent mal l’élevage (57 %), ils sont 60 % à s’y intéresser.

Quand on les interroge sur leurs attentes principales vis-à-vis de l’élevage, 60 % estiment qu’un accès à l’air libre des animaux est une priorité. Ils demandent ensuite un renforcement des réglementations sur le bien-être animal et davantage de sécurité alimentaire des produits. Leurs attentes sur le prix ou les questions environnementales viennent loin derrière.

Les positions extrêmes minoritaires

Les citoyens consommateurs rejettent massivement l’univers « industriel », les animaux attachés ou en cage et l’absence de lumière naturelle. Les positions extrêmes sont minoritaires : 11 % considèrent qu’il est immoral de tuer des animaux pour les manger (contre 72 % pour qui c’est normal) et seuls 2 % sont abolitionnistes.

L’avis général est plus tempéré. 51 % sont « progressistes », c’est-à-dire qu’ils ne s’opposent pas à l’élevage mais veulent qu’il progresse sur les conditions de vie des animaux et les impacts environnementaux. Un quart demande la fin des élevages intensifs et le développement des modèles alternatifs (bio, signe de qualité, à l’herbe…). Les tenants de l’élevage actuel, soucieux de compétitivité et favorables à l’élevage intensif, seraient 10 %

S.B.