Cette année, à Angoulême, l’agribashing s’immisce dans le festival de plus en plus militant. La sélection officielle comporte, en effet, « Algues vertes, l’histoire interdite » et « Le loup ». Cette dernière BD est une fable magnifiquement illustrée, mais qui laisse croire au grand public qu’une cohabitation entre l’homme et le loup est possible. L’incompréhension grandit.

À l’inverse, l’agriculture est représentée avec nostalgie dans un titre comme « Les grands espaces », nominé au grand prix 2020, ou encore avec des personnages passionnés et courageux dans les mangas « Les Fils de la Terre » et « Les Pommes miracle ». À noter aussi, un album poétique « Penss et les plis du monde », sur la naissance de l’agriculture à la préhistoire.

La viticulture a également la faveur des auteurs, puisqu’elle rassemble ruraux et urbains : « Les Ignorants », les séries « Cognac », « Châteaux Bordeaux » et « Vinifera ». Nadia Savin